Cryothérapie, pour quoi faire?
#Cryo ou pas? On tente de répondre en quelques lignes …
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En 1978 le Sport Medicine Book recommande le protocole « R.I.C.E » qui comprend l’application de glace pour retarder l’apparition de l’inflammation par contraction des vaisseaux qui la véhiculent .
(Cette recommandation n’est d’ailleurs aujourd’hui plus d’actualité)
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Que se passe-t-il en réalité?
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Selon Adam Meakins « Comparer l’effet du froid sur l’inflammation par rapport aux Anti-inflammatoires revient à mesurer l’effet d’un pistolet à eau à celui d’une bombe nucléaire »
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L’utilisation du froid 10-20mn réduit le calibre des vaisseaux et donc, temporairement, l’arrivée d’un phénomène inflammatoire, mais ne l’empêchera finalement pas
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Une étude comparant l’effet d’un jus de fruit et celui de l’immersion corps complet dans l’eau froide, après un marathon n’a révélé que très peu de différence dans les concentrations en marqueurs sanguins de l’inflammation
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Le corps se régulant plutôt parfaitement: la température est très rarement diminuée au delà de 1cm de profondeur
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Les bains froids ne semblent pas améliorer la sensations de raideur perçue ni la perte de force musculaire induites par un exercice entraînant des lésions musculaires
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Le froid aide cependant à la gestion des douleurs
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Le froid est bénéfique sur la perception de récupération chez des populations ayant une attente importante de l’exposition
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En résumé (c’est compliqué!)
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*En récupération, si on sent que cela nous fera du bien, l’application du froid peut-être bénéfique sur nos sensations de récupération (mais pas directement sur les constantes)
* Petit effet néfaste sur la raideur perçue (+48h) en utilisation après la course à pied
* En gestion des douleurs cela s’avère être très efficace
* Inefficace pour « contrer » une inflammation
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Si toutefois il était utile de s’opposer à l’inflammation? C’est un autre débat
Matthieu Gonzalès-Bandrès